Cette carrière n'est pas très ancienne, un peu plus d'une centaine d'années.
La méthode d'extraction ici est celle dite des "piliers tournés" réguliers. Ils sont assez nombreux (taux de défruitement raisonnable) et parfaitement carrés.
Les parties les plus récentes ont été exploitées mécaniquement, ce qui donne des surfaces lisses propices aux dessins et autres écritures.
Les carriers ont été très inspirés ici et en ont laissé des quantités impressionnantes qui sont autant de témoignages sur leur travail, leur vie et leur époque.
La grande majorité des épures date des années 1950-70.
On trouve aussi dans certaines galeries inondées, des sortes de volcans miniatures du plus bel effet.
Ce sont en réalité des gouttes d'eau qui, en tombant du ciel de carrière s'écrasent dans la poudre de calcaire (produite par la tronçonneuse à pierre, la "haveuse") et y forment un petit trou aux contours relevés (à la manière d'un caillou jeté dans du sable fin).
Avec le temps la calcite durcit le "volcan" ainsi créé puis les inondations successives finissent par chasser la poudre de calcaire, ne laissant derrière elles que ces cratères isolés.
Beaucoup de galeries sont inondées aujourd'hui, ce qui donne à la carrière un charme indéniable avec ses tas de blocs laissés à l'abandon et ses centaines de dessins anciens.