Carrière Auguste

Il s'agit là d'une carrière de gypse dont la particularité est de se trouver à 66m sous la surface, ce qui est peu courant et relativement complexe pour y accéder.

Effectivement ce réseau ne possède pas (ou plus) de cavage et le seul et unique accès est un grand puits carré dont on ne voit pas le fond.

Dessous les volumes sont tout bonnement impressionnants.

Des piliers tournés gigantesques, des galeries dont le ciel se situe à une vingtaine de mètres du sol, l'explorateur se sent ici comme une fourmi et la portée des lampes frontales classiques devient vite aussi ridicule qu'inutile dans un espace aussi vaste.

Entre les deux guerres les plâtrières dans cette région connaissaient une activité intense et la main d'oeuvre n'était pas uniquement locale.

Beaucoup d'italiens (ouvriers du bâtiment) travaillaient dans cette carrière comme le montrent les graffitis laissés au noir de fumée, mais il y avait aussi une communauté de bretons (venus à l'origine pour la construction de la ligne de chemin de fer) qui laissa quelques témoignages gravés dans le gypse.

L'exploitation a pris fin au début des années 60. On y trouve encore les "fleurets" destinés à pratiquer des trous dans la roche afin d'y placer des explosifs, technique assez récente.

On est loin de l'extraction manuelle du début de siècle.

Cette carrière est très agréable à explorer car elle est parfaitement intacte du fait de son accès très technique et même si elle est quasi contemporaine, c'est un vrai voyage dans le temps et les profondeurs qui s'offre au kataphile suffisamment audacieux pour s'y aventurer.

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Si tu penses que l'aventure c'est dangereux, essaie donc la routine, c'est mortel...

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